La réforme des retraites voulue par E Macron est le premier pas vers la fin de la Sécurité Sociale.
La Sécurité Sociale est basée sur le principe de la solidarité. Les actifs cotisent pour payer les pensions des retraités. Solidarité entre les générations. Les parents subviennent aux besoins de leurs enfants et par la suite les enfants devenus adultes subviennent aux besoins de leurs parents âgés. Ce principe est aussi vieux que l’humanité. Il ya quelques siècles, dans une France essentiellement agricole, vivaient dans chaque ferme 3 voire 4 générations. A u parents les travaux lourds des champs, aux grands-parents les soins aux enfants et les tâches ménagères. Cette solidarité existe également au niveau de la maladie, les bien-portants cotisant pour les malades.
Le système que veut mettre en place le Gouvernement supprime ce principe de solidarité au profit d’un système capitaliste et individualiste où chacun cotisera pour lui-même afin de se constituer un capital où il puisera lors de sa cessation d’activité. C’est le système qui existe aux USA avec les fonds de pension et en France avec les assurances vie. Une différence cependant : dans les deux cas précédents vous vous constituez un capital en Euros ou en actions dont vous êtes propriétaire, dont vous disposez à votre guise et dont le solde à votre décès reviendra à vos héritiers. Dans le système Macron, vous vous constituez un capital représenté par des points, mais qui appartient à l’État. Ce dernier sur la base de ce capital vous versera au moment de votre cessation d’activité une rente viagère qui s’éteindra à votre décès. Ce dernier point est important, car il signe probablement la fin des pensions de réversion, chacun se constituant de manière individuelle son capital points.
Le système Sécurité Sociale est géré de manière paritaire par les cotisants (salariés et employeurs) et de manière régionale au sein des CARSAT (Caisses d’Assurance Retraite et de Santé au Travail). Avec le projet de réforme des retraites, les CARSAT seront supprimées et remplacées par une structure administrative centralisée la Caisse Nationale de Retraite Universelle (CNRU). Par ma même occasion, la branche AT/MP (accidents du travail, maladies professionnelles) également gérée par les CARSAT sera probablement supprimée au profit d’assurances privées auxquelles devront souscrire les entreprises comme c’est déjà le cas dans certains pays européens comme la Belgique.
Seules ne resteront alors au sein de la Sécurité Sociale que les branches Maladie et Famille dans l’attente de prochaines réformes.