Parler français est de plus en plus difficile quand l’anglais devient la langue obligatoire en entreprise dans le cadre de la mondialisation de l’économie. L’Angleterre a quitté l’Europe, mais l’anglais reste la langue privilégiée des échanges dans les instances européennes !
Ce que je comprends moins bien c’est l’usage du français entre français. J’écoutais récemment à la télévision, une conférence de presse (j’ai failli écrire « interview ») de notre ministre de la santé Olivier Véran. Il n’y a été question que de « clusters » et de « contacts tracing » alors qu’il existe un mot bien français pour cluster, celui de foyer épidémique. Quant à « tracing » il se traduit facilement par suivi : suivi des contacts.
Alors que le but est de se faire comprendre, je ne suis pas certain que dire « on va intensifier le contact tracing dans les clusters » soit parfaitement compris par la majorité des auditeurs. Pourquoi ne pas dire « on va intensifier le suivi des cas contact dans les foyers épidémiques »
Dans les écrans publicitaires qui ont suivi, j’ai eu droit à un « SFR Enjoy ». Pourquoi une marque française s’adressant à ses clients français sur une chaîne française ne pourrait-elle pas dire « Appréciez SFR » ?
Ont suivi des publicités pour des voitures allemandes ponctuées de « Audi : Vorsprung durch Technik » puis de « VW Das Auto » et enfin de « Deutch Qualität ». Je pense que certains auditeurs doivent se croire revenus à l’occupation de 39/45.
N’oublions pas que la langue est le fondement de l’identité nationale. La perdre c’est disparaître en tant que nation. Je crains, hélas, que cette disparition que nous sommes en train de vivre ne doit pas déplaire à notre Président, farouche partisan de la mondialisation.
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