Sommes nous encore libres. Certes, le mot liberté figure toujours aux frontons de nos mairies, mais dans la réalité cela semble de moins en moins vrai. La longueur de temps, le législateur, l’administration, les organismes de normalisation, les ligues en tout genre (ligue des droits de l’homme, etc.), les structures de contrôle, l’Europe, la justice par diverses jurisprudences, les associations ne cessent de produire de nouvelles règles, de nouvelles obligations qui souvent réduisent nos libertés.
Bien évidemment toute vie en communauté exige des règles visant notamment à ce que la liberté des uns n’empiète pas sur celle des autres. Personne ne considère comme atteinte à sa liberté l’obligation de circuler à droite sur la route !
De même certaines normes ressortent du simple bon sens comme l’harmonisation technique entre éléments devant fonctionner ensemble. Chacun peut s’en rendre compte quand se rendant en Angleterre il cherche à brancher un appareil électrique avec une prise européenne.
D’autres règles, quand bien même elles seraient justifiées, limitent par contre nettement nos libertés. J’en ai fait l’expérience cet été. Lors d’un week-end et compte tenu du beau temps, j’ai envisagé de tailler la haie qui entoure mon jardin. Hélas c’est interdit par la réglementation européenne entre le 16 mars et le 15 août. J’ai pensé alors tondre mon gazon. Hélas interdit dans ma commune le week-end en raison du bruit (mon voisin est à plus de 100 m et ma tondeuse parfaitement aux normes en matière de bruit !). Laver ma voiture. Interdit en raison de la sécheresse. Traiter les mauvaises herbes de mon gazon. Interdit sauf avec de l’eau tiède. En définitive je me suis résigné à préparer une côte à l’os sur mon barbecue sous l’ œil courroucé de mon bobo-écolo de voisin pour lequel je suis un sale macho, blanc, vieux et probablement fasciste.
Suis-je encore libre ? A l’évidence de moins en moins.
